Sunday, October 8, 2017

Le Parc de la N'Sele

Hier, nous sommes allés visiter le parc de la N'Sele avec les collègues de l'école belge. Nous étions une soixantaine. Nous avons quitté l'école à 7:30 du matin. Trois cars du parc étaient venus nous chercher. Vers 9:00, nous sommes arrivés au parc. Il se situe après l'aéroport de N'Djili, dans la commune de Maluku. Il a 100 km2, ce qui représente à peu près la taille de la ville de Bruxelles. Nous avons été bien accueillis avec une conférence, un petit film et un déjeuner. La conférence nous a expliqué que le parc ouvrirait officiellement ses portes au public en décembre 2017, qu'il était soutenu par le Président et par un bon nombre d'hommes d'affaires congolais, que les animaux avaient été achetés à des parcs nationaux, notamment en Namibie et au Botswana, que le village qui se trouvait dans le parc national avait été déplacé, mais que les habitants avaient été relogés à l'extérieur avec des compensations et que les travailleurs du parc étaient principalement recrutés parmi les gens de ce village, que les animaux achetés étaient venus en bateau et en camion, qu'ils étaient pour l'instant tous des herbivores, entre autres une demi-douzaine de girafes, des impalas, des oryx, des buffles, des singes, des autruches, que des rhinocéros blancs et gris arriveraient bientôt, et qu'il y avait aussi une ferme, la Ferme de l'Espoir, avec des porcs, des vaches et des chevaux, qui utilisait les énergies renouvelables : biogaz (méthanisation des excréments d'animaux), éoliennes et panneaux solaires. Le petit film nous a montré le voyage des animaux de l'Afrique australe à Kinshasa ainsi que leurs premières heures dans le parc de la N'Sele. Après ça, nous avons eu une petite séance de questions-réponses et une gaufre avec un jus de fruit. Nous nous sommes alors rendus dans les cars pour découvrir le parc. Nous nous sommes arrêtés d'abord pour voir une petite ferme avec quelques ânes, puis un troupeau de buffles, ensuite un lac artificiel, avant de voir, à quelques mètres de nous, quatre girafes, à la fois curieuses et farouches. Je ne pensais pas voir un jour de girafes dans ce pays ! C'était splendide ! Un pur moment de bonheur ! Après ça, nous nous sommes arrêtés pour voir un système de canalisation d'eau, destinée aux habitants des villages avoisinants, et, après encore quelques minutes de route, nous sommes arrivés à la Ferme de l'Espoir, située à 750 mètres d'altitude. Nous avons vu les cochons, certains d'entre nous sont montés à cheval et le guide nous a expliqué le processus de méthanisation : transformer les excréments des animaux, notamment des porcs et des vaches, en méthane. Ils comptent comprimer ce méthane, le mettre en bouteille et le vendre aux Kinois, de manière à ce que ceux-ci ne coupent plus tous les arbres qui les entourent (ce qui provoque le réchauffement climatique et raréfie l'oxygène de l'air...) De là, nous sommes descendus quelque peu jusqu'à un chapiteau, juste en face d'un autre lac artificiel. C'est à cet endroit que nous avons mangé. C'était un buffet. Nous étions par dix autour de tables rondes, directement venues de Chine (il y a beaucoup de Chinois qui travaillent en RDC, ils font les routes, coupent du bois et puisent des minerais, notamment dans le sud et l'est du pays). On nous a servi de la bière belge et des sucrés, puis on nous a appelé par table pour qu'on se serve de nourriture. Il y avait des saucisses, du poulet, des amarantes, des bananes plantains, du riz et des pommes de terre en forme de croissant de lune. La vue sur le lac et la vallée était époustouflante. Avant de prendre le chemin du retour, nous sommes revenus au point de départ pour y planter un arbre. Une douzaine d'entre nous se sont attelés à cette tâche, pendant que les autres les photographiaient ou les encourageaient. C'était un beau moment ! Quel bonheur que de participer au reboisement de la planète ! Quel bonheur que de faire quelque chose pour notre mère qui nous donne chaque jour tout ce dont nous avons besoin !

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